Zéro pointé

Rien, mais alors vraiment rien n’aura jamais plus le don de me mettre en pétard
Que les mensonges dits droit dans les yeux, en me prenant pour un tétard
Surtout que la vérité éclate toujours tôt ou tard
Surtout quand je dis que je sais et qu’on me taille quand même un costard

S’il y a bien quelque chose qui par dessus tout m’insupporte
C’est de savoir, mais si la preuve je n’apporte
Faire face à un menteur qui me claque la porte
Et qui ne reconnait pas, même lorsqu’un témoin me le rapporte

Le pire, le sommun, ce sont ceux qui osent mentir avec aplomb
Qui paradoxalement détestent être de l’autre côté, ça leur fait péter les plombs
Qui ne comprennent pas, leur expliquer, c’est comme pisser dans un violon
Que s’ils recommencent, c’est insupportable, y’a de quoi péter un boulon

Je ne suis pas méchant, mais il y’a des moments
Où ma colère monte, surtout lorsqu’on me ment
Pour pas faire de bêtise, et sans médicament
Pour punir la traitrise, j’écris, en recherchant le grand soulagement

Chaque mensonge est de venin une goutte
Je peux les pardonner, mais chacun d’eux me dégoute
Et quand le vase est plein, arrive ce que je redoute
La cocotte qui explose, à tout jamais les doutes

Lorsqu’on est pas capable de reconnaitre ces erreurs
Qu’on recommence sans cesse, ces mensonges de malheurs
Ben faut pas s’étonner d’être visé en plein cœur
Faudra pas être surpris qu’on vous dise d’aller voir ailleurs

Quelque soient les raisons, je n’excuse pas ceux qui mentent à répétition
Mentir, c’est trahir, à la confiance une amputation
On peut pardonner, mais oublier, c’est une impossible mission
Le doute sera toujours là, dans la moindre situation

Loïc Otharan
19 Février 2023