Solide comme un roc

Solide comme un roc

Oh moi tu sais , je n’ai besoin de personne
Je n’ai pas besoin de crier jusqu’à devenir aphone
Je connais mes limites, je m’arrête quand l’alarme sonne
Pour gérer mes soucis, mon cerveau je l’actionne
J’ai l’habitude d’être seul, et que l’on m’abandonne
Je ne veux pas de ton aide, même si ça te chiffonne
Les ennuis, les galères, moi je les collectionne
Les braver je sais faire, les victoires je les additionne

Tiens, pourtant, j’aurais juré le contraire
Mais je te juge peut-être de façon arbitraire
Comment se fait il que parfois rien ne parvienne à te distraire ?
Comment se fait-il que parfois de la rage tu ne parviennes à t’extraire ?
Pourquoi donc par moment as-tu tant besoin de t’abstraire ?
Pourquoi dois-je te tirer les vers du nez, comme une vache que l’on va traire ?
Pourquoi des questions embarrassantes, tu parviens toujours à te soustraire ?
Pourquoi ton visage est si différent du premier jour où avec le mien ils se rencontrèrent ?

Ce n’est pas toi qui me dira comment m’y prendre
J’ai plus d’expérience que toi , tu n’as rien à m’apprendre
Si j’ai l’air faible, il ne faut pas t’y méprendre
L’affront des problèmes , je sais l’entreprendre
Si tu redeviens condescendant,
je saurais te reprendre
Je suis fort comme un roc, je pourrais te surprendre
Tu me sous estimes, la confiance en moi, je vais te la réapprendre

D’accord, d’accord, excuse moi de m’être fait piéger par des coïncidences
Mais je ne peux m’empêcher d’observer l’évidence
Tu as le comportement de ceux qui n’aiment pas les confidences
Qui plongent lentement dans les dépendances
L’alcool, les drogues, ou les médicaments en abondance
Qui te font peu à peu sombrer dans la décadence
Tu marches sur un fil, avec de plus en plus d’imprudence
Et tu crois que par tes addictions arrivera la providence

N’importe quoi, tu délires !
Tu es parano, toujours à t’imaginer le pire
Ne vois-tu pas que je suis en train de rire ?
N’as tu rien d’autre que des critiques à m’offrir ?
J’ai l’impression que tu cherches à m’anéantir
Toujours à voir le mal, les détails à les agrandir
A me parler de la sorte, le négatif tu l’attires
Je te le répète , jamais je ne pourrais te mentir

J’ai tout fait pour t’aider, je me suis dévoué
J’ai tout fait pour te croire, ne sachant à quel Saint me vouer
Désolé , mais cette fois tu vas devoir avouer
Cette fois, j’ai trouvé des preuves, de tes péchés inavoués
Tu ne pourras plus te cacher derrière tes airs faussement enjoués
Tu ne me tromperas plus en essayant de m’amadouer
Finalement pour mentir, tu n’es pas si doué

Ok, c’est bon, je reconnais mes torts
C’est vrai que j’ai besoin d’aide, je ne suis pas si fort
Je suis prêt à me soigner, prêt à faire des efforts
Je sais que si je tombe, tu m’aideras encore
Merci de m’envoyer dans le décor
Tes conseils valent de l’or
Me pousser dans mes retranchements, c’est le plus beau des trésors
Car si tu le fais pour moi, c’est que tu veux voir mon bonheur éclore

Et oui, depuis le début je te le répète
Je sais bien que dans ta vie, ça n’est pas toujours la fête
Mais ce n’est pas pour autant que tu dois me faire la tête
Ni penser que ta vie n’est rien d’autre qu’une défaite
Je suis fier de toi, reconnaître est le premier pas vers une santé refaite
Accepter, c’est commencer à prendre le chemin de la reconquête
Du bonheur, de la santé, de tout ce qui est chouette
Retrouver ta joie de vivre, ta sérénité, c’est tout ce que je te souhaite !

Loïc Otharan
26 Novembre 2021