Salauds !
Salope, une fois de plus, tu es revenue me chercher
Sale garce, tu n’as cessé de guetter mes faiblesses, sur ton tas d’immondices perchée
Pour me rattraper, toutes les stratégies furent bonnes, tu as toujours rechercher
Tu m’as toujours espionné, dans mon dos, éternellement cachée
Derrière les murailles de ta forteresse, ton arc toujours tendu vers moi, en mode archer
Tu n’as pas pardonné, jusqu’à voir ma résistance sur le sol joncher
Lorsque tu as lâché la corde, ta flèche m’a perforé, et la case touché, tu as pu la cocher
Entre nous, c’est une longue histoire
Je t’ai toujours connue, du plus loin que remonte ma mémoire
Dès le début, j’ai su qu’en toi il y avait du noir
Dès le début, tu as empiété sur mon territoire
Tu as fait en sorte de me guider vers toi, par cet inévitable couloir
Tu as habilement faussé ton image, à ton paradis, tu as réussi à me faire croire
Jusqu’au jour où j’ai dit stop, jusqu’à ce que je me regarde dans le miroir
Tu m’as très vite fait de l’œil, tu as su utiliser mon imagination
Dès mon adolescence, nous avons commencé à fleurter ensemble, jusqu’à mes vingts ans, où a véritablement démarré notre relation
On m’avait pourtant prévenu, méfie toi de cette traîtresse, elle utilise la corruption
Elle prétendra te rendre service, mais elle ne te montre pas toute ses versions
Elle en a fait tomber plus d’un, en leur faisant croire qu’elle était la solution
Si tu la touches, tu seras pris dans ces filets, elle te mettra toujours la pression
Tu ne pourras plus t’enfuir, avec elle, c’est action réaction
Elle te retiendra tout en te faisant du mal, elle maîtrise tellement bien l’addiction
Nous avons vécu des années ensemble, jusqu’à ce que je décide de rompre définitivement
On a passé du bon temps ensemble, tu as même réussi à me procurer du bonheur, je ne sais pas comment
Comme dans toute relation, il y a eu des hauts et des bas, mais tu m’as surtout manipulé très adroitement
Deux trois fois, j’ai essayé de t’échapper, je n’aime pas quand on me ment
Ça n’a pas fonctionné, tu savais comment me garder, avec ton chantage fait si discrètement
Tel le pervers narcissique, tu jouais avec moi, sournoisement
Cinq ans de vie commune, jusqu’à ce qu’une autre te détrône
Ma vie de célibataire, balayée par un cyclone
La rencontre avec celle qui, plus tard, donnerait naissance à mes deux petits gnomes
T’auras été fatale, tu as du errer sans moi, tu es devenue fantôme
Tu ne faisais plus parti de la famille, je t’ai chassée de ma zone
Tu n’as pas compris comment, par ma seule volonté, j’ai du jour au lendemain quitté ton royaume
Moi qui, malgré les avertissements, t’admirais depuis que j’étais môme
Malgré notre rupture, j’avais toujours éprouvé des sentiments pour toi, tu le savais
Tu as fait des tentatives d’approche, je résistais, ça te navrait
Trois ans passés plus tard, je lâchais tout, gros sur le cœur j’en avais
Submergé par mes émotions, je succombais
Toi, l’opportuniste, tu as saisi l’occasion, je replongeais
A nouveau immicée dans ma vie, tu revenais
D’abord occasionnellement, puis au quotidien, tu me tenais
De nouveau pris au piège, j’avais de plus en plus besoin de ta présence
Ma révolte effacée, à nouveau soumis, dans l’obéissance
Incapable de me passer de toi, conscient de ta nuisance
Ne sachant résister, faible devant ta puissance
Tu contrôlais ma vie, jusqu’à réduire certains de mes sens
Te rendant indispensable, redevenue mon carburant, mon essence
Asphyxié par mon travail, je m’évadais grâce à toi, en toute inconscience
Trente trois ans, l’âge du Christ, des remises en question
Le corps fatigué, abîmé, peut-être l’âge de raison
Un regain d’énergie réveille ma rébellion
Cette fois c’est décidé, je te largue sans sommation
Encore une fois, je stoppe tout brutalement, seul, mais cette fois je choisi d’être aidé, pour m’extraire de ce tourbillon
Deux séances de psy, découverte de l’hypnose, et j’arrache mon bâillon
Je comprend des tas de choses, premiers pas vers ma vie de papillon
Tu rages, car j’ai compris que tu me tenais principalement par l’oppression
Peu de temps libre mal utilisé, tu étais ma seule évasion
Moments volés au stress quasi omniprésent, seule bouffée d’oxygène, pour empêcher ma désintégration
Enfin j’ai compris, compter sur toi est tout, sauf la bonne solution
Dorénavant je pense un peu à moi, je ne ferai plus l’erreur de m’oublier, protéger les miens n’est pas ma seule mission
Je dois aussi profiter de la vie, sans avoir à en demander la permission
Travailler, c’est très bien, mais ça ne doit pas être ma seule ambition
J’ai gagné ce combat contre toi, et j’ai continué mon chemin sans te laisser la chance de m’approcher
J’étais fier de moi, même si j’avais d’autres choses à me reprocher
Repris par le rouleau compresseur de l’entreprise que j’avais fondé, je n’ai pas réussi à décrocher
Je te résistais pour de bon, bien que le stress me tienne toujours avec ses énormes crochets
Mes enfants, ma famille, la seule chose à laquelle je pouvais m’accrocher
Puis soudain le séisme, mon épouse me quitte, trop tard pour nous rabibocher
Tu aurais pu en profiter pour revenir, mais tes attaques sur moi ont toutes fait ricochet
Quarante ans, la chenille n’est plus, c’est la transformation
J’en sais bien plus sur moi, j’ai découvert des passions
Randonnées, photos, écriture et autre, je suis plein d’ambitions
Les enfants à mi-temps, mon nouvel emploi du temps que j’ai en adoration
Me permet de profiter, mes week-ends, mon temps libre, j’en fais l’acquisition
Je m’epanoui, moins de stress, le sport me met en condition
Une vie saine, un corps sain, mes choix reçoivent les approbations
Je te croyais à jamais bannie de mon existence
Mais je t’ai vu ressurgir chez moi, le jour où ma nouvelle compagne a accepté de concrétiser notre relation si intense
Me rejoignant dans mon logis, pour annuler entre nous cette trop gênante distance
Nous avons commencé à profiter d’une complicité immense
Mais elle n’est pas venue seule, elle a fait suivre son gentil fils, et surtout cette maudite substance
Cette chose qui l’accompagne partout, et en toutes circonstances
J’en ai toléré la présence, malgré toute ma réticence
Ma vie de célibataire enterrée, moins de temps pour mes loisirs
En contrepartie, moins de solitude, et de nouveaux plaisirs
Mon évolution s’accélère, je fais face à de nombreuses turbulences, j’apprend que le bonheur, il faut savoir le saisir
Partagé entre espoirs, craintes, angoisses, stress, colères, joies et désirs
J’apprend que la souffrance n’est pas fatalité, il y a des moments où on peut choisir
Je sais maintenant que la vie passe trop vite, plus question de perdre de temps à me laisser moisir
Quand les miens défaillent, j’essaie de les aider à se relever, à se ressaisir
Neuf ans que j’avais fait une croix sur toi, jusqu’à ce que tu reviennes me harceler dans ma propre demeure
Je me sentais invincible face à tes menaces, de toi, je n’avais plus peur
Dans ma tête c’était clair, pas le moindre contact, c’est ça ou je meur
Tu n’as rien lâché, tu as persévéré sans relâche, jusqu’à ce que je commette l’erreur
Observant les éléments qui se déchainaient sur nous, tu as attendu patiemment la bonne heure
C’était il y a un mois, j’étais fou de colère, en détresse, tu m’as frappé en plein cœur
Ton corps tendu vers moi, et ma bouche qui t’effleure
Un seul contact aura réussi à rallumer en moi cette flamme
Et pourtant, j’étais toujours amoureux de ma nouvelle femme
Je le savais, toucher ton interrupteur, et je me condamne
Te frôler, c’est accepter la noirceur, et le diable qui te damne
Personne n’a assisté à ma tragédie, à mon terrible drame
Le seul témoin, c’était moi, et aujourd’hui encore je me blâme
Tu es vraiment une sale pétasse, petite salope infâme
Durant les premiers jours, tu m’as procuré du plaisir, j’ai cru naïvement à ton soutien
Ça n’a pas duré long, mais je revenais de plus en plus vers toi, sachant pourtant que ce n’est pas bien
Néfaste pour moi, tu n’es redevenue qu’un besoin, je n’y peux rien
Pour te consommer, je me cachais, pour ne pas être vu, je faisais des va et viens
J’ai fini par l’avouer à mes fils, aux plus proches, à qui je tiens
Je ne voulais tellement pas les décevoir, les inquiéter, je les aime, oh combien
Ma consolation dans tout ça, c’est le « je t’aimerai quoi que tu fasses », dis par mon tendre lémurien
Oui, j’ai pêché, mais que celui qui ne l’a jamais fait me jette la première pierre
Ma sensibilité m’a rendu vulnérable, elle ne date pas d’hier
Je suis coupable d’avoir baissé la garde, plusieurs fois dans ma carrière
Je me croyais assez fort pour ne plus tomber, en cette période pour moi charnière
J’ai pris la pire option, celle qui pourrait me conduire droit au cimetière
Je me croyais invulnérable, mais il a suffit de secouer le tapis pour que revienne la poussière
Maintenant, si je veux m’en sortir, ça ne dépend que de moi, inutile de compter sur des prières
Avouer, se repentir, c’est très bien, mais ça ne résout pas le problème
La solution ne changera que ma vie, et soulagera un peu celle de ceux qui m’aiment
Comment m’y prendre, par où commencer, véritable dilemme
Je suis au stade où on se dit « ça viendra, pour le moment, j’ai la flemme »
Mon premier pas, c’est celui-ci, c’est d’écrire ce poème
Si je gagne ce combat, ma victoire sera la troisième
Jamais deux sans trois, la dernière fois, j’espère, que j’aurais a m’échapper de ce système
Je me connais, il y a longtemps que je suis en guerre avec toi, vieille pourriture
Aujourd’hui, c’est toi qui me bat, mais je ne te laisserai pas me faire subir une déconfiture
Je sais que viendra très vite le stade où je serai prêt à relever mes manches pour t’évincer, vieille ordure
Ce jour là s’approche, je le sens arriver à très vive allure
Je suis encore dans l’auto-condescendance, mais ne te fais pas d’illusions, ne crois pas que ça dure
Ce n’est pas mon premier combat, j’en ai gagné des plus durs
Ton heure va bientôt sonner, il me manque pour commencer le beau temps, pour retourner me ressourcer dans la nature
Toi, espèce de charognarde, tu m’as connu avant que je ne me connaisse
Tu as vite compris comment utiliser mes faiblesses
En même temps, tu n’es pas à ton coup d’essai, pas de quoi enscencer tes prouesses
Tu continueras toujours à appâter pour ensuite faire du mal, en prenant soin de protéger tes fesses
Celui qui parviendra, si seulement, à te faire disparaître à tout jamais, méritera des lettres de noblesse
Aujourd’hui, tu gagnes, et moi je me confesse
Demain, je te jette, vas donc cracher ton venin sur d’autres personnes en détresse
Depuis ma naissance, je n’ai cessé de pratiquer l’ascension
Plus ou moins vite, j’ai emprunté l’escalier qui permet mon évolution
Hier, j’ai glissé sur une marche vermoulue, ma cheville a subi une torsion
Un faux pas qui ne m’empêchera pas de continuer à avancer vers les sommets, de continuer mes réflexions
J’ai commis une erreur, mais cette fois, je suis dans l’acceptation
Mes accès de colère m’ont un temps servi de dissociation
Pour m’évader, tu ne me seras pas longtemps indispensable, j’irai sans toi Là-haut, quoi qu’il arrive, et c’est sans condition
Tu l’auras compris, poufiasse, tu es en sursis chez moi, tu peux trembler
Oui, j’ai faibli, mais tu as oublié que quand je m’écroule, je suis suffisamment bas pour ramasser mes débris et tous les rassembler
Il y a quelques jours, j’étais persuadé d’avoir la force de t’éjecter, du moins c’est ce qu’il m’a semblé
Erreur d’appréciation, mais attend donc que tout les éléments soient assemblés
Notre relation sera beaucoup plus furtive que les précédentes, je te l’ai dit d’emblée
Je suis différent de bien d’autres, tu apprendras le sens du mot dissembler
Ta forteresse est indestructible, mais les fondations que tu as coulé sur moi se disloqueront, lorsque je ferai en sorte que sous toi, la terre se mette à trembler
Maintenant que j’ai osé franchir le pas de dénoncer cette pute
Celle qui agit en douce et me persécute
Je vais m’adresser à tout ces salauds, ces sans morale qui l’utilisent, les vrais responsables de ceux qui chutent
Ces maquereaux, qui analysent nos points faibles, et nos comportements scrutent
Sans scrupule, ils ont longtemps utilisé l’image de personnalités, de héros imaginaires, des slogans qui percutent
Cherchant sans arrêt de nouvelles méthodes pour faire de nouveaux adeptes de la volute
Ils ne reculent devant rien, tout les jours, leur stratégie s’affute
L’industrie du tabac, l’une des premières puissance mondiale, peut-être la plus grosse
Les dépendants n’ont que deux choix, lutter, ou subir les inarrétables hausses
Les gouvernements laissent faire, tout va bien, du moment que ça n’est pas gratos
Ils font mine de se préoccuper de notre santé, ils nous dictent comment la gérer, comme si nous étions tous des gosses
Interdire, obliger, tais-toi donc, paie tes taxes et puis bosse
Si tu veux te détruire, c’est ton choix, ça me rapporte un max, donc il n’y’a pas d’os
Crevez tous la gueule ouverte, laissez moi passer dans mon si beau carrose
Vous, ceux qui profitez du malheur des gens pour vous engraisser de cette façon
Vous n’êtes à mes yeux que des moins que rien, des salauds qui avez le cœur aussi chaud qu’un glaçon
Je suis sûr que vous êtes même impliqués dans les affaires de contrefaçons
Vous n’êtes même pas dignes de servir de paillasson
Poser nos pieds sur vous, ce serait les souiller, votre laideur est plus collante qu’un limaçon
Vous n’êtes qu’une bande de lâches, un tas de mollassons
L’argent facile sur le dos des autres, pas de quoi être fier, il vaut mieux en baver en faisant un métier dur, comme par exemple celui de maçon
Vous l’avez compris, je suis retombé dans le piège de la cigarette
La guerre a été déclarée il y a belle lurette
Mais je suis déterminé à me battre, et de mon bien-être refaire la conquête
Ces jours gris, pluvieux et froids m’empêchent d’utiliser ma bouée de secours, Dame Nature qui m’accueille et met toujours mon cœur en fête
Mais le soleil reviendra, le gris s’en ira bientôt, et je pourrais de nouveau me ressourcer, alimenter mon âme de poète
Cette victoire, lorsqu’elle sera officielle, scellera le destin de cette fausse amie malhonnête
J’en suis convaincu, je suis en train de vivre face à elle ma dernière défaite
Loïc Otharan
18 Janvier 2023
18 janvier 2023
Salauds !
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