Pas à pas

L’hiver est terminé , arrivé le printemps
La grisaille est passée, maintenant place au beau temps
Les cieux sont plus cléments, ne jouent plus au méchant
Le soleil est présent, plein de fleurs dans les champs
Les masques sont tombés, la liberté revenue
Beaucoup se demandaient ce qu’elle était devenue
Les faces sans expression ont laissé place aux sourires
Cette histoire de pandémie, bientôt plus qu’un mauvais souvenir
Bientôt les élections , garder ou pas ce président
Des changements arrivent, que du mieux, c’est évident

Les couleurs gaies sont là, et les arbres bourgeonnent
Les prairies reverdissent, couvertes de taches jaunes
Les oiseaux qui gazouillent, et les cloches qui sonnent
Ressortent les troupeaux, et gambade la faune
La nature est en fête, enfin n’est plus aphone
La lumière est partout, et le soleil rayonne

Ça fait déjà deux ans que nous sommes en galère
Et depuis quelques temps, cette menace de guerre
Ceux qui ont peur de tout, je crois qu’ils exagèrent
Ceux qui ne craignent rien, ils m’épatent, ils gèrent
Tout semble se résoudre, terminé le calvaire
La joie est installée, derrière les galères

Tu crois que c’est fini, l’avenir te semble rose
Mais n’oublie pas qu’hier, pour sortir fallait tes doses
Qu’il y’a quelques jours à peine, la neige servait de décor
Et si elle a fondu, elle peut revenir encore
Il ne faut pas confondre, les restrictions levées
Avec liberté définitive, il ne faut pas rêver
Les élections arrivent, les promesses sont faites
Seront-elles tenues, pourrons-nous faire la fête
J’ai du mal à y croire, je vois le mal en tête
Pourtant je garde espoir, un jour, de la paix, nous ferons la conquête

L’hiver, ce sont les catastrophes, la maladie, les addictions
Le printemps, c’est l’annonce soudaine de la guérison
Mais comme nous le savons tous, peu importe les saisons
Les orages frappent aussi en période de moisson
Des coups viendront encore, pas de désillusion
Chacun choisit son sort, chacun ses décisions
Si les problèmes n’ont pas dit leur dernier mot
Ne les laissez plus continuer à vous faire subir des maux

Que tu sois le malade, ou bien l’accompagnant
Tout ces soleils synonymes de trêve font de toi un vrai gagnant
Toi qui as déjà trop subi, que la douleur rebute
Prépare toi à encaisser encore, ne crains pas les rechutes
Tomber plusieurs fois fait mal, mais ça te donne un but
Te relever pour chasser le mal, sans qu’il ne te persécute

Le renouveau du printemps s’installant gentiment
Nous fait croire que les ennuis sont derrière, partis docilement
Tant de temps à lutter, se gaver de calmants
Sans jamais rien lâcher, c’est tellement éprouvant
Quand tout semble réglé, c’est un soulagement
Mais quand vient la rechute, rien de plus désespérant
Tout semble s’écrouler, usant et désolant
Ne pas abandonner, c’est en persévérant
Que le meilleur viendra reprendre le volant

Même si le ciel est clair, certains resteront sombres
Et d’autre en plein hiver, éblouiront leur ombre
Quelques soient les problèmes, ta faute ou celle d’autrui
Extrais de toi la haine, chasse ce qui te détruit
Vas vers tout ceux qui t’aiment, laisse ton cœur faire du bruit
Récolte leur amour, et manges en le fruit
Et si tu es tout seul, face à des fous en grand nombre
Surtout ne les rejoins pas, ils sont déjà en surnombre

Si le printemps est là, c’est que l’été approche
Le meilleur est à venir, malgré tout nos reproches
Même si les montagnes brûlent
Que leurs sols se noircissent
Bientôt les fleurs pullulent
Il y’a déjà des narcisses
Si tout autour de toi, le monde ne va pas bien
Fais juste de ton mieux, le reste tu n’y peux rien
Tout ce qui peut t’arriver, de pas top, de pas cool
Transforme ça en neige, ça fond, puis ça coule
La nature a compris, la suivre, c’est l’évidence
Elle à qui on a déjà beaucoup pris, et qui fait toujours preuve de résilience

Loïc Otharan
28 Mars 2022