Le bazar de la vie

Le bazar de la vie

Quand t’es un gamin
L’avenir il t’appartient
Vivement demain
Sans ce prof qui me retient
Je délirai mes mains
Sans parents et leur soutien
Je ferai mon chemin
M’occuperai de l’entretien
En tant qu’être humain
Ce que je veux je l’obtiens
Sur mon parchemin
Écris jamais tu t’abstiens

Refrain :
La vie c’est bizarre ,
Tu avances dans le brouillard
Tu te prends pour César
Dès que t’as quelques dollars
Comme un petit lézard
Planqué en mode trouillard
Tu fais dans ton falzar
Quand tu vois un corbillard
C’est quoi ce bazar
Avant l’heure tu seras vieillard

A l’adolescence
C’est un tremblement de terre
Tu n’as pas conscience
Que t’es rien sans ta petite mère
Tu fais plus confiance
Aux copains qu’à ton propre père
Tu crois que t’as la science
Mais t’as perdu tes repères
Tu as de la chance
Tu as un toit sans rien faire
Vis ton insouciance
Avant que gronde le tonnerre

Refrain

Puis nouveau tumulte
Et la vraie vie qui commence
Tu deviens adulte
Fini la condescendance
On te catapulte
Dans un monde qui perd son sens
Sur toi pas d’insulte
Devient une récompense
Ta vie qui se sculpte
C’est terminé l’assistance
Pour toi devient culte
Le confort avec l’aisance

Refrain

Tu fais La rencontre
À nouveau tu es choyé
Tu laisses ta montre
Tu arrêtes d’aboyer
Et tu n’es plus contre
Fonder ton propre foyer
Nouvelle rencontre
Bébé te fait larmoyer
Mais on te démontre
Faut bosser pour le loyer
Le stress à ton encontre
Est venu te tutoyer

Refrain

Le temps a passé
Tu n’as fait que travailler
Tu n’as pas cessé
Pour amasser batailler
Tes gosses ont poussé
En te regardant bailler
Ta femme s’est lassée
D’être seule sur l’oreiller
Un autre est passé
Ta famille éparpillée
Sourire effacé
L’envie de te fusiller

Refrain

Te revoilà seul
Les mioches une semaine sur deux
Prise dans son linceul
Ta vie d’avant c’est odieux
Toi et ta petite gueule
Qui se sentaient si sûrs d’eux
Sous ce grand tilleul
Vous vous sentez si merdeux
Comme les gens veulent
Tu déprimes, tu te sens vieux
Tu prends un épagneul
Et puis un jour ça va mieux

Refrain

Vient l’excitation
De trouver ta liberté
Des nouvelles passions
Qui deviennent ta fierté
Nouvelles ambitions
Le bonheur la vérité
Toujours pour mission
Tes gosses en sécurité
Sans modération
Avec eux priorité
Il n’est plus question
De marcher dans l’obscurité

Refrain

L’habitude est prise
Tu aimes ta nouvelle vie
Tu sais lâcher prise
Tu fais ce que t’as envie
Ton job, son emprise
Par tes loisirs tu dévies
Quand te prend la crise
Le manque des enfants sévit
Heureusement surprise
Grâce au soleil tu survis
Tu te re-maitrises
Vers les sommets tu gravis

Refrain

Sans t’apercevoir
Tu fais à nouveau confiance
Puis elle vient te voir
Celle qui t’offre une nouvelle chance
Tu te laisses avoir
Tu acceptes cette danse
Tout rempli d’espoir
Tu écartes ta méfiance
Derrière le miroir
Tu poses ta nonchalance
Dans ton réservoir
Est stockée ton expérience

Refrain

Avant de te connaître
Elle ne t’a pas attendu
Elle a déjà fait naître
Ce garçon à son cou pendu
Le père se faisant traître
Sans le moindre compte rendu
Son fils envoyer paître
La mère le cœur fendu
Ce nouveau petit être
Tu ne l’as pas attendu
Mais tu dois bien l’admettre
Dans ta vie il est descendu

Refrain

Seul deux semaines par mois
Ta vie se voie chamboulée
Tu te retrouves à trois
Tes enfants vont débouler
Et tu vois devant toi
Tes convictions s’écrouler
Tu n’es plus sûr de toi
Ne pas se laisser couler
T’as fais des enfants rois
Il faudra les re-mouler
Ré-établir des lois
Et pas toujours roucouler

Refrain

Au bout d’un moment
Tout le monde a pris ses marques
Nouveau foyer aimant
Tous ensemble dans la même barque
Malheureusement
C’est fini le temps du parc
Des échaudements
Arrivent avec les remarques
Pas d’apitoiement
Y’a plus d’une corde à vos arcs
Toi et la maman
Vos expériences vous démarquent

Refrain

T’as plus de cheveux
Tes enfants ils sont partis
Envolés les morveux
Tes grands ne parlent que sorties
Ils ne disent plus je veux
Tu n’es même plus averti
Tu deviens nerveux
Tu n’es plus de la partie
Ta compagne t’en veut
Vous n’êtes plus assortis
Oubliés les vœux
Tu deviens introverti

Refrain

Dans ta grande maison
Pour laquelle tu t’es saigné
Personne à l’horizon
Restent les toiles d’araignées
Seul en toute saison
Que des souvenirs imprégnés
Tu perds la raison
Personne pour se renseigner
Si dans ta prison
T’as besoin d’être soigné
Te viens l’illusion
Te pendre à un châtaignier

Refrain

Puis un beau matin
Tu entends une voiture
Devant ton jardin
Surgissent des créatures
Ce sont tes bambins
Qui de toi n’en avaient cure
Revenus enfin
Pour retrouver la nature
Entre leurs deux mains
Quelque chose qui semble pur
Dans ce beau couffin
Ce bébé aux yeux azurs

Refrain

Tu n’en reviens pas
Tu es devenu grand père
Toi qui étais papa
Y’a si peu c’était hier
Si près du trépas
Tu peux à nouveau être fier
Ce bébé n’est ce pas
Ressemble à ta défunte mère
Juste à quelques pas
Ce poupon aux yeux si clairs
Venu Grand Papa
Pour te donner sa lumière

Loïc Otharan
10 Septembre 2021 »