Gris
Que l’hiver me semble long cette année, cette fichue grisaille interminable
Qui n’en finit pas de disparaitre, et me fais me sentir minable
Privé de sortie faute de temps, et à cause d’une météo souvent abominable
La crasse des soucis s’accumule et devient difficilement éliminable
L’ambiance générale un peu morose, parfois électrique
Les problèmes de certains, parfois limite d’ordre psychiatrique
Me provoquent un violent besoin de soleil, de solitude en plein air, sans être égocentrique
Un besoin de me purifier, et de faire vibrer mon côté excentrique
Les autres, oui, les autres, mais moi, où en suis-je
Sont-ils totalement responsables de mes vertiges
N’y a-t-il pas en moi d’autres vestiges, d’autres litiges
La remise en question est de rigueur, à le faire régulièrement, je m’y oblige
Cette grisaille est- elle vraiment responsable de ma lassitude
Ou est-ce un prétexte, une excuse, mis en avant par habitude
L’hiver revient tout les ans, mais je n’ai pas toujours eu la même attitude
L’an dernier par exemple, je ne reculais pas pour aller rejoindre les altitudes
Bref, tout ça pour dire que tout n’est pas noir ou blanc
On croit tout savoir, et soudain, un événement troublant
Croire être parfait et d’un coup de lourds sous-entendus nous accablant
Croire que nos proches allaient bien mais qu’en fait ils faisaient semblant
Le coup dur, une fois de plus, c’est l’anéantissement
Derrière, ne pas trainer, car ceci n’est qu’un avertissement
Il faut réagir, ce qui demande de soi un véritable investissement
Dans la vie, il faut savoir relever les défis, pas seulement penser aux divertissements
Toute remise en question fait remonter de nombreux souvenirs
Ces moments où nous nous sentions seuls et démunis, sans personne ou presque pour nous soutenir
Où nous voulions tout lâcher, n’ayant plus du tout foi en l’avenir
Mais quel impact a donc pu avoir notre mal être sur l’entourage, c’est là que je veux en venir
Des divorces, amitiés rompues, c’est devenu monnaie courante
Par manque d’écoute, de compréhension, les relations passionnées s’étouffent et finissent mourantes
Celui ou celle qui claque la porte est généralement pointé du doigt par la foule ignorante
Mais celui qui reste planté là, n’y est-il vraiment pour rien, malgré ces protestations implorantes
Quelqu’un qui commet une erreur, un méfait ou autre
Est aussitôt jugé, catalogué, rejeté, il n’est plus des nôtres
Ce serait tellement plus productif de commencer par essayer de comprendre pourquoi cette vautre
Analyser et aviser avant d’agir, ma responsabilité, et aussi la vôtre
Une personne qui faute a peut être un malaise a exprimer
Peut-être qu’incomprise, elle subit le poids de ces souffrances et se retrouve déprimée
Puis commet le faux pas à force de se sentir opprimée
Dans ce cas, il serait judicieux de creuser plus pour corriger au lieu de juste réprimer
Ce qu’il faut retenir de ce texte, c’est que tout n’est pas blanc, ou noir
Dame Nature nous le montre bien, elle est faite de mélanges, lumière changeante du matin au soir
La vie se défoule sur nous comme le font les forces de la nature, mais il faut toujours garder l’espoir
Ne pas juger sans savoir, ne pas baisser les bras, avant de connaitre le fin mot de l’histoire
Loïc Otharan
31 Janvier 2023
31 janvier 2023