« On m’a demandé la semaine dernière des rimes sur un footing ensoleillé…

J’ai accepté , à condition que la personne attende ce week-end pour la diffusion, car je ne publie que très peu en présence de mes enfants.

Du coup, j’ai imaginé une chanson d’après le titre laisse béton de Renaud .
Si vous avez la mélodie et le rythme des paroles en tête, vous verrez que ça colle.

Ensuite, j’ai imaginé un poème, qui peut s’adapter en chanson si vous préférez, mais je n’ai pas imaginé ce texte sur une musique… ».

Footing heureux…

J’étais coincé dans mon appart
Tout seul à m’enquiller des tartes
A m’envoyer quelques bouteilles
Bien avachi j’avais sommeil
Surpris dans mon ennui mortel
Par la lumière qui m’appelle

T’as des tripes , mon type ,
Moi je flippe
Je parie que ton taux de cholestérol
Si ton docteur te le contrôle
Aura les chiffres qui s’envolent
Tu vas passer à la casserole
Tu feras une attaque d’ici peu

Je m’suis dit, footing mon vieux

Je suis un peu dépressif
Bloqué dans ma maison
Je n’ai rien d’un sportif
Je ne suis qu’un glouton

Par la fenêtre m’est parvenue
Cette éclaircie inattendue
Comme un appel du soleil
Pour mettre mes sens en éveil
J’ai eu une poussée d’orgueil
J’ai bondi comme un écureuil

Quel gros tas, mon gars
Secoues toi
Vraiment tu pousses le bouchon
A t’empiffrer comme un cochon
Lèves toi et vas mettre tes chaussures
Vas faire un tour dans la nature
Restes pas ici t’es pas heureux

Je m’suis dit, footing mon vieux

D’un coup je me réveille
Je remet mon caleçon
Je range mes bouteilles
Et jette les glaçons

Ma porte d’entrée j’ai ouvert
Le ciel était devenu clair
Je suis rentré me préparer
Un bon café pour me booster
Puis j’ai enfiler mon jogging
Pour me faire un petit footing

Tes affaires , mon frère
Ça te serre
T’as l’air d’un morceau de rôti
Tout ficelé dans ces habits
Ça fera l’affaire pour cette fois ci
Mais dis toi bien que c’est fini
Tu vas te bouger maigrir un peu

Je m’suis dit, footing mon vieux

Je vais pas me laisser
Aller toucher le fond
Oui je vais me bouger
Me secouer le fion

Ma maison j’ai fermé à clé
Pour pas me faire cambrioler
Puis d’un coup je me suis lancé
Sur la route à grandes foulées
Pour essayer d’éliminer
Toutes les graisses accumulées

En avant, mon grand
Droit devant
Tu vas me faire le plaisir
De faire des bornes sans ralentir
Ça fait des mois que t’as pas bougé
Ta graisse tu vas te la secouer
Tu t’arrêtes pas ou je t’en colle deux

Je m’suis dit, footing mon vieux

Je dois me motiver
Me forcer à courir
Il va falloir y aller
Si tu veux pas mourir

Par ce beau temps ensoleillé
Moi qui était resté confiné
Mon moral s’est gonflé à bloc
J’étais solide comme un roc
Sur la pente j’ai dévalé
Comme un guerrier je me suis lancé

T’es très bien, copain
T’iras loin
Finalement c’est pas compliqué
Il suffisait de te lancer
T’es pas si mauvais que tu croyais
T’es même bon il faut l’avouer
C’est vrai que le sport y’a pas mieux

Je m’suis dit, footing heureux

J’ai une pêche d’enfer
Je suis comme un canon
J’ai une forme du tonnerre
Je suis un vrai champion

En bas de la pente je suis arrivé
Et une cote j’ai dû monter
J’ai commencé à transpirer
J’ai senti mes muscles chauffer
Ça c’est mon gras qui s’évapore
Ça va me sculpter un beau corps

Ton mental, pas mal
Quel mâle
Tu va voir que d’ici trois jours
Tu pourras faire des concours
Tu vas finir dans les premiers
Dans le journal tu vas passer
Tout le monde te prendra pour un dieu

Je m’suis dit, footing heureux

Avec mon corps d’athlète
Je ferai des jaloux
Tout le monde me trouvera chouette
Les filles à mes genoux

Après dix minutes à courir
J’ai commencé à ressentir
Deux grosses pointes de côté
J’étais sacrément essoufflé
Il ne faut surtout pas lâcher
Je ne dois pas me dégonfler

T’es pas cuit, mon ami
Pas fini
Même si t’es couvert de sueur
Que tu étouffes sous la chaleur
Tu vas quand même pas t’arrêter
Tu viens à peine de commencer
C’est dur faut savoir ce que tu veux

Je m’suis dit, footing heureux

J’ai mal à mes mollets
Je crache mes poumons
Mais je dois continuer
Pas question d’abandon

Dans ce si joli paysage
Peu de temps avant mon passage
Un paysan et son troupeau
De moutons avec leurs agneaux
Sont passés et ont laissé choir
Une multitude de boules noires

Y’a des crottes, mon pote
Vite sautes
Si tu en mets sous tes semelles
Tu vas faire fuir toutes les femelles
T’as qu’à passer par le gazon
Il servira de paillasson
Toujours mieux qu’un sol argileux

Je m’suis dit, footing heureux

J’ai quitter le bitume
Je suis passé par l’herbe
Léger comme une enclume
Avec un goût de gerbe

Et le cauchemar a commencé
Sur des tas de crottes j’ai glissé
Sur le sol je me suis étalé
Pour me relever tout crotté
Puis j’ai marché dans une ornière
Ma cheville a fini d’équerre

Cette fois ci, mon petit
T’es cuit
Tu vas terminer à l’hosto
Avec un plâtre t’as pas de pot
T’aurais mieux fait de pas bouger
De continuer à te goinfrer
Tu parles d’un guerrier valeureux

Je m’suis dit, footing foireux…

Loïc Otharan
04 Mai 2021

Poème ou chanson avec mélodie à trouver

Le Footing

Par un beau matin de printemps
Un jour où j’avais tout le temps
M’a pris l’envie d’aller courir
Un besoin de me dégourdir

J’ai enfilé ma belle tenue
Car c’est mal vu de courir nue
J’ai choisi une paire de baskets
Sur mon visage mis mes lunettes

Tout doucement j’ai commencé
Sur le chemin à progresser
En laissant passer les voitures
Ne dépassant pas la bordure

Puis j’ai accéléré un peu
Je me sentais de mieux en mieux
Mon corps chauffé par le soleil
Dans un décor de merveille

Puis j’ai quitté la nationale
Bifurqué le long d’un canal
Sur un sentier bien balisé
Je suis arrivé en forêt

Autour de moi de la verdure
Toutes les joies de la nature
Et dans le ciel quelques rayures
De quoi créer une peinture

Beaucoup d’oiseaux qui gazouillaient
Un grand soleil qui luisait
Des arbres aux feuilles verdoyantes
Une rivière à l’allure charmante

Des tas de fleurs tapissaient
Le sol sur lequel je courais
Et pour ne pas les écraser
Je faisais des bons de côtés

Et des parfums qui sentaient bon
Dont je remplissait mes poumons
Quelques insectes qui volaient
Pendant que je les regardais

Plus d’une heure que je galopais
Sous ce beau ciel ensoleillé
Toujours le long de la rivière
Sur un sentier jonché de pierres

Quand surgit un jeune chevreuil
Il m’a regarder d’un drôle œil
Il s’est figé comme apeuré
Comme s’il sentait un danger

Comme dans un rêve éveillé
Lentement je l’ai approché
J’ai fini par le rassurer
Et réussi à le toucher

Ce n’était qu’un petit bébé
Sans sa mère pour le protéger
Si vulnérable et innocent
Je l’ai trouvé vraiment touchant

Combien de temps cela dura
Aucune idée je ne sais pas
C’était juste un moment magique
Dans un décor féerique

Quand sa maman est apparue
Le charme a vite été rompu
Entre les arbres ils ont couru
Je ne les ai jamais revu

Alors je suis rentré chez moi
En regardant droit devant moi
Jamais non je n’ai oublié
Ce face à face privilégié

Loïc Otharan
04 Mai 2021