Délit d’existence

Ça y est, la seconde phase a commencé
Ça y est, les fêtes sont enfin passées
Vacances, pour vous en faire un condensé
Toutes simples, et surtout sans jamais m’forcer

Je voudrais le chanter
Je n’ai que le débit
Je suis vraiment tenté
J’ai pas l’audace des bis

Trois ans, que le changement a démarré
Depuis, on doit me prendre pour un taré
Qu’importe, les jugements rien à carer
J’assume ! J’me suis trouvé, d’autres égarés

J’ai vécu trop longtemps
A rester indécis
J’veux plus perdre mon temps
A vivre avec des si

Y en a, qui rêve de fric et de partouze
Pour moi, penser comme ça oui c’est la loose
J’préfère, par mon amour rendre jalouse
Celle qui, sait effacer mes coups de blues

A ceux qui aiment la vie
Ce texte je dédie
« Tu vas pas m’gronder » Dis ?
Si t’es pas d’mon avis

Ça fait, quasi trois mois qu’j’ai tout lâché
La clope, est revenue pour m’attacher
Depuis, toutes mes passions j’ai bâché
J’avoue, ça m’arrangeait d’rester caché

J’ai rêvé au passé
J’avais peur des défis
Je me suis réveillé
La camisole se défit

Enfin, est revenue l’envie d’apprendre
Ce temps, où notre vie s’est fait suspendre
Ce fut, la manière de me faire entendre
Pas grave, si mes choix ne cessent de surprendre

Ce n’est pas un délit
De vouloir suivre ses rêves
J’veux pas vivre sur des lits
En attendant que j’crève

Mes choix, c’est d’abord de prendre soin de moi
Je sais, que j’suis en droit de suivre ma voie
Je dois, écouter ce que me dit ma voix
Je fonce, j’ai plus peur depuis qu’j’ai la foi

J’veux jouer d’la musique
Avec des do et des mi
Boulot dodo trop basique
Le taf mon dos a démis

Mes cours, trop longtemps restés à l’arrêt
J’reprends, fa do sol sol mi mi la ré
Un jour, j’espère pouvoir m’accaparer
Ces notes, pour jouer sans vous faire marrer

C’est pas ma seule envie
J’suis plus dans le déni
J’veux profiter d’la vie
Pas rester cloitré dans des nids

Bientôt, je vais me former à l’hypnose
C’est fait, rendez-vous pris oui enfin j’ose
Motif, j’recherche l’auto-métamorphose
Le plus, serait d’servir une juste cause

J’veux plus faire par dépit
J’ai besoin d’exister
J’entends les rires des pies
Mais je vais persister

Manger, reste biensûr une priorité
Bosser, comme pour la majorité
Pas que, je n’aime pas la médiocrité
Honnête, contrair’ment aux autorités

J’en ai tant employé
Des truelles et des scies
Maint’nant place au clavier
Et le bémol sur un des si

Lassé, de toutes ces plaques de plâtre
Pourtant, je dois continuer à m’battre
Un jour, j’aim’rais vraiment faire du théâtre
Pour pas, devenir un vieil acariâtre

Y’en a tant qui dévient
Étouffés par l’ennui
T’en as pas plein des vies
T’en a qu’une qui senfuit

Vous l’aurez bien compris
Mon job me fait plus prendre mon pied
Les chantiers en séries
Le monde du plâtre et des papiers
Ne sont plus mes chéris
Mais au cas où vous s’rez inquiets
Je devrais en théorie
Rester dans l’monde des plâtriers
C’est ça qui me nourrit
J’suis pas encore dev’nu rentier


Je veux vivre épanoui
Et pas mourir d’ennui
Pas forcément dans l’abondance
Mais sans incohérence
J’veux profiter d’mon existence
Et non muré dans le silence
Des projets à l’infini
Des grands comme des minis
Si tout n’est pas défini
J’veux pas d’regret quand ça fini

J’ai besoin d’m’exprimer
Je n’aime pas être déprimé
Je ne veux pas réprimer ……………….. Encore moins supprimer
Tout ces rêves qui je crois, me maintiennent animé

J’suis un peu abîmé
Pas encore périmé
Le stress doit plus m’envenimer
Vie privée et harmonie, tout deux doivent rimer
Et que mon avenir soit, par mes choix sublimé

J’ai de quoi travailler
Mes projets c’est pas rien
Je n’vais pas oublier
De profiter des miens
Je me donn’rai à fond
Je suis un bon bélier
Je refuse l’abandon
L’envie est mon alliée
De moi nouvelle version
J’suis peut-être fou à lier

De nombreuses passions
Nourrissent mes ambitions
Tant que j’ai la santé
Je compte bien m’orienter
Vers le fruit de mes rêves
Et si la vie m’impose une trêve
Je retourn’rai à l’essentiel
Les yeux rivés vers le ciel
Et quand ça ira mieux
Je reprendrai même si j’suis vieux

Si je dérange, désolé
Ma vie j’l’ai pas volée
Si j’ai fait du mal à quelqu’un
C’est vraiment sans calcul aucun
Si je mérite une sanction
C’est pour un délit d’existence
Ma naissance, c’est l’infraction
Vivre le délit d’existence

Vive le délit d’existence ! (……………………………………………………………………) Vive le délit d’existence !!

Loïc Otharan
05 Janvier 2024

Ma première sortie de l’année, au Baigura, lundi en fin d’après-midi, le 1er janvier. Je n’étais pas monté au sommet depuis le mois d’août, car comme je le dis dans le texte ci-dessus, j’avais tout lâché depuis début octobre… C’est durant cette randonnée, en crachant mes poumons, que me sont venues les premières lignes de ce texte, que j’ai finalisé 4 jours plus tard, en ayant travaillé dessus à temps perdu, à coup d’une demi heure ou plus par jour…

Commentaires associés à cette publication

3 réponses à Délit d’existence

  1. Eliane Vibes dit :

    👏👏👏👏👏
    En cachette, je m’entrainerai à 🎵
    🎼Très beau texte à slamer !
    Dans un autre de vos textes, je vous en avais parlé. La rime convient très bien, vous êtes doué ! Vive la musique !
    Prenez plaisir à grimper avant de performer. Il est là le bonheur, il est là, penser à soi !
    Merci et bravo pour vos photos 😉🪷

    • Loïc Otharan dit :

      Vous avez raison, le plaisir avant les performances, toujours.
      Je ne suis pas encore assez performant pour composer, mais le plaisir est déjà là.
      Merci beaucoup !😀

  2. Collet dit :

    Merci Loïc 🤩