Confidents du jour
Ce matin, sortant d’une migraine
Je décide d’aller confier mes secrets et mes peines
A celui à qui je peux parler de tout sans la moindre gêne
Le mont Baigura, qui connaît mes fragilités, et m’aide à rester solide comme un chêne
Ce mont que j’aime tant, et qui tant de fois m’a délivré de mes chaînes
Je ne suis pas là pour me faire des jambes en acier
Pas besoin d’atteindre le sommet pour me fabriquer un mental d’acier
Je monte tranquillement, fait des pauses, parfois je m’assied
Je suis là pour couper les racines de mes angoisses, je me met à scier
J’observe et j’admire, la beauté vue de ma terrasse y est
J’ai commencé ma balade avant le chant du coq
Très vite, j’ai rencontré quelques pottok
Ils sont venus me voir pour me proposer un troc
Celui de déposer ici toutes les douleurs causées par certains chocs
De puiser dans leur énergie pour m’en refaire un stock
En montant, j’ai aussi rencontré les digitales
J’ai pu constater que je n’étais pas le seul à avoir le bourdon, il côtoie aussi le monde végétal
Elle m’ont dit, jette ici ton linge sale
Arrête toi un peu, regarde nous, fais des photos en rafale
Fais nous confiance, nous apportons autant que le monde animal
Plus haut, je suis passé sous les majestueux hêtres
Ils ont achevé de me faire comprendre m’a raison d’être
Ils ont réussi à faire remonter mon baromètre
Ils m’ont inspiré de quoi écrire une jolie lettre
Ils m’ont prouvé qu’en matière de sagesse, ils sont passés maîtres
Cette fois, je n’ai pas eu la chance d’apercevoir les vautours
Même s’il n’est pas de bonne augure qu’ils nous tournent autour
Ils m’apaisent, me fascinent, j’aime les voir voler au dessus de ma tour
Quelques corbeaux et milans qui planaient dans les alentours
Ont accepté de les remplacer, pour moi ils ont fait un détour
Me voilà purifié après ce bon bol d’oxygène
Je n’ai pas eu besoin de prendre d’hallucinogène
Je peux descendre profiter de ma dernière journée avec ceux qui ont hérité de mes gênes
Avant qu’ils ne rejoignent leur seconde demeure, qu’ils ne me quitte pour une nouvelle semaine
C’est fou ce que je les aime, ces deux sacrés phénomènes
Pour résoudre les problèmes, je n’ai pas la science
Parfois, mes choix peuvent surprendre, il faut me faire confiance
Me voici plus fort que jamais, grâce à de multiples expériences
Je n’ai plus peur du lendemain, grâce à plusieurs croyances
Dorénavant, quoi qu’il arrive, j’avance, à la positivité je me fiance
Loïc Otharan
06 juin 2022
