Bordel !

Les autres, toujours les autres, bordel !
Mais tu n’en n’as pas marre de ne faire qu’en fonction des autres, ceux qui t’empêchent de déplier tes ailes
Ne crois tu pas qu’il est grand temps que tu changes enfin de logiciel
Ceux qui t’aiment te le disent, mais c’est comme si tu jetais leurs conseils à la poubelle

N’as tu pas encore compris que personne ne peut-être heureux à ta place
Que même entouré de tas d’amis, tu es le seul dans ce corps, personne ne te remplace
Dis toi bien que si tu restes toujours placé ainsi, sans évoluer, à faire du surplace
Ta vie restera triste et fade, il faut à tout prix que tu te déplaces

Des années à encaisser, à t’infliger de la maltraitance
A reproduire toujours le même scénario, douter de toi en toute circonstance
A penser que la vie n’est faite que pour être subie, là pour éprouver ta résistance
Mais réveille toi, et décide un peu de ce que doit être ton existence

Tu as toujours fait passer les autres avant toi, mais qu’as tu gagné au final
Quelques mercis, c’est bien, mais ce que tu fais est pour tous devenu banal
Que tu laisses de côté tes désirs est pour tous devenu normal
Mais tu verras, beaucoup ne méritent pas tes sacrifices, et le jour où tu penseras d’abord à toi, ils diront que c’est mal

Tu crois encore au Père Noël
Mais les cadeaux, ils ne te tombent pas du ciel
Ta gentillesse te fait croire que tu es apprécié, mais pour beaucoup, c’est artificiel
Coupe donc les vannes, pense à toi d’abord, et tu verras que certains ne sont pas si exceptionnels
Qu’ils seront les premiers à critiquer ton désir de te prendre en main, eux qui ne pensent qu’en égoïstes, qui ne jouent qu’en individuel

Et puis, tu n’en n’as pas assez de souffrir à cause de touts ces non-dits, de passer tes émotions sous silence
N’as-tu toujours pas compris que si tu te tais, c’est ton corps qui encaisse, et qui t’infliges ces souffrances
Tu ne peux pas passer ta vie à être mal dès que tu vois un être qui n’a pas de chance
Arrête un peu de ne vivre que par rapport aux autres, il est grand temps que tu avances

Tu veux tellement bien faire, que tu en arrives à faire du mal à ceux qui tiennent à ta personne
Tu laisses tellement ton être de côté, que ce sont les autres qui te façonnent
Ça fait plusieurs fois que pour t’avertir, l’alarme sonne
Mais tu n’écoutes pas, et beaucoup rient sans que tu ne les soupçonnes

Alors, je vais te le dire une bonne fois pour toute
Et cette fois, il faut impérativement que tu m’écoutes
Cesse de vivre en trainant ton passé, cesse de te précipiter vers ce qui te dégoûte
Savoure le présent, le futur, c’est plus tard, ça ne sert à rien que tu le redoutes

Imagine des nuages noirs, gorgés d’eau, prêts à tout lâcher
Cette eau serait le poids que tu portes et qui te retient au sol, attaché
Fais comme eux, laisse tout tomber, en particulier tout ce qui t’a fâché
Et tu verras, tu décolleras, ton soleil réapparaîtra, il ne sera plus caché

Ça fait longtemps que tu t’es fabriqué cette cage
Coincé dedans, à croupir derrière les barreaux, pris dans l’engrenage
Ne reste pas là, ouvre cette fichue porte, il faut que tu déménages
Si tu ne le fais pas, tu cours à ta perte, ce serait tellement dommage

Si en bas c’est sombre et puant, élève toi au-dessus de toutes ces lourdeurs
Laisse le brouillard pesant en bas, écoute toi en profondeur
Plane au-dessus des sommets, respire les bonnes odeurs
Montre ta vraie personnalité, prend en compte tes besoins, vis la vie dans toute sa splendeur

Pourquoi Bordel ? Parce que tu es le seul responsable de ton enfermement, ça crève les yeux
Parce qu’avec des mots doux, tu ne veux pas entendre que tu as tout pour rendre ton monde merveilleux
Alors oui, je deviens grossier, à l’image de la violence que je ressens lorsque je te vois détruire ce que tu as de plus précieux
Ta vie, respecte la, sors de ce tourbillon qui t’entraînera dans les abysses, secoue toi pour de bon, deviens donc ambitieux !!

Loïc Otharan
23 Août 2022